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La sagesse des Françaises et des Français

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edito 15 decembre 2021
Un sondage Odoxa-Onepoint sorti le 11 décembre dernier reflète fidèlement le regard des Françaises et des Français sur la santé. Pour 9 Français sur 10, la santé et l’hôpital constituent un enjeu important, et 68% des électeurs en feront même un enjeu-clé de leur vote à la présidentielle : soit 13 points de plus qu’en 2017 ! La crise sanitaire a d’ailleurs accru encore la confiance envers les acteurs de santé : plus de 8 Français sur 10 considèrent que les hôpitaux comme les cliniques, et leurs professionnels, ont été à la hauteur des enjeux. Quant à la satisfaction-patient, elle atteint 88% dans le public et culmine à 92% dans le privé : de quoi rendre jaloux beaucoup d’entreprises et d’institutions !
 
Le statut importe donc peu aux citoyens, pourvu que la prise en charge soit à la hauteur de la situation. D’ailleurs, plus généralement, ceux-ci aspirent à une santé plus globale, plus intégrative : 68% estiment que la crise va entrainer des changements importants dans la façon dont travaillent les professionnels, à travers notamment une collaboration public-privé renforcée. C’est ce que la population attend de l’« après-Covid », et cela doit impérativement être entendu par les politiques pour le quinquennat à venir. 
 
Ce n’est pas encore gagné… D’ailleurs, les Français estiment que les politiques n’ont pas vraiment pris la mesure de l’importance de l’enjeu santé. Ils sont 8 sur 10 à trouver que le sujet n’est pas bien traité à l’heure actuelle par les candidates et les candidats en campagne. Difficile de dire le contraire quand on regarde les thèmes qui saturent aujourd’hui l’espace médiatique : il est donc urgent de parler santé et avenir du système de soin, sauf à accentuer dans la population le sentiment déjà bien présent, d’un décalage avec leurs préoccupations. 
 
Alors que la pandémie semble un jour sans fin, de récentes annonces ministérielles autour d’un gel des crédits mis en réserve dans le budget des établissements de santé ont jeté un profond trouble. Il est difficilement compréhensible de pénaliser, en pleine cinquième vague, celles et ceux qui se sont tant mobilisés depuis deux ans, et qui voient se profiler la période compliquée des fêtes de fin d’année, dans un contexte de pénurie de soignants.
 
A travers cela, c’est aussi le message envoyé à l’ensemble des Français qui est délétère, eux qui portent sur ces enjeux un regard plein de sagesse, en souhaitant que les acteurs de santé disposent des moyens matériels et humains de travailler, et en plébiscitant les coopérations et le « faire-ensemble »