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Trois souhaits pour une campagne électorale !

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EDITO Lamine Gharbi V2 2
De l’avis convergent de la communauté scientifique, nous devrions dans les prochaines semaines voir l’étau de la pandémie se desserrer. Un scénario aussi attendu qu’espéré, de la part de la population comme des soignants, même s’il convient d’être prudent. Le passage envisagé d’un stade pandémique à un stade endémique ne devra pas pour autant faire baisser la vigilance.
Néanmoins, cette perspective que chacun appelle de ses vœux pourrait permettre, enfin, au sujet plus large et fondamental de l’avenir de notre système de santé d’irriguer enfin les débats de l’élection présidentielle. Les initiatives en ce sens se multiplient.
Dans une tribune du JDD publiée dimanche dernier, 55 organisations du monde de la santé, dont la FHP, appellent les candidates et les candidats à faire montre d’une véritable volonté politique sur ces enjeux. Une audition est prévue le 17 mars, et un « grand oral » sera aussi organisé par la Mutualité Française le 1er mars.

Forte de sa plateforme de propositions « Votons Santé », l’hospitalisation privée déploie auprès des candidats et de leurs référents santé une vaste démarche de conviction. Et le Comité des Acteurs de Santé, que j’ai l’honneur de présider, porte dans le cadre du MEDEF une vision claire : le secteur de la santé est un formidable atout pour notre pays.
Permettez-moi d’exprimer trois souhaits pour les débats à venir : d’abord, qu’on ne perde pas trop de temps en polémiques sur la gestion de la pandémie. Tout n’a pas été parfait, certes, mais la France n’a pas à rougir de son action. Une illustration intéressante, la toute récente note du Conseil d’Analyse Economique, qui montre que le passe sanitaire aurait permis de sauver 4000 vies. Cela se passe de développement.

Ensuite, que les sujets de santé ne soient pas instrumentalisés à des fins idéologiques. Soigner tout le monde, sans aucune exception, est l’essence même de la philosophie du soin. La santé peut et doit être un sujet rassembleur. Il y a d’ailleurs eu des « unions sacrées » pour combattre le virus, entre les acteurs publics et privés, les élus et les administrations… Cette intelligence collective ne doit pas être sacrifiée sur l’autel de raccourcis politiciens jetant l’opprobre sur tel ou tel (je pense notamment aux ARS), mais servir pour bâtir l’avenir.
Je remarque avec intérêt que sur certains sujets, tels que l’élan en faveur de la formation et l’emploi des professionnels de santé, un consensus se dégage au-delà des batailles de chiffres. Cela marque l’impérieuse nécessité d’agir, et vite.

Enfin, mon plus vif souhait est que dans cette campagne électorale, l’on sache se départir des représentations datées et manichéennes sur le système hospitalier. Le monde a changé, et la crise sanitaire a précipité les innovations et les collaborations. Les attentes des Français ont évolué. Le privé a montré qu’il était indispensable. Souhaitons donc que les candidats fassent preuve d’audace dans leur vision d’une santé où chacun est reconnu dans son rôle et ses missions de service public.