La considération accordée à la société civile dite « organisée » - associations, fédérations, fondations, syndicats, think tanks… - est un marqueur majeur de la vitalité démocratique. L’engagement, sous toutes ses formes, des corps intermédiaires est un point d’appui fondamental des politiques… qui ont parfois tendance à l’oublier. Sans compter leur rôle d’amortisseur des tensions dans une France marquée par la crise sanitaire.
Les acteurs de santé sont au cœur de ce Contrat social, au plus près des réalités du terrain. L’action de l’hospitalisation privée pendant la pandémie a été guidée par trois exigences : une exigence de responsabilité, en se mettant en capacité de répondre au mieux aux besoins de la population et de soutenir la puissance publique dans son action, tout en refusant toute instrumentalisation de la crise à des fins corporatistes ; une exigence de confiance, en relayant les informations les plus fiables et coordonnées, dans un contexte de « bruit » médiatique fréquemment anxiogène voire fallacieux ; et une exigence de protection, à l’égard des patients mais aussi des professionnels de santé mis à rude épreuve.
Les corps intermédiaires sont donc des rouages indispensables de nos fonctionnements démocratiques, a fortiori dans des moments où le collectif est fragilisé. Il est important de le redire dans cette campagne présidentielle. Une récente étude réalisée par l’agence Comfluence démontre qu’une large majorité des Français reconnait l’utilité et l’expertise des associations et syndicats professionnels, tout en étant vigilants à leur souci de l’intérêt général au-delà des singularités de chacun.
Il est très intéressant de noter l’attente forte des Françaises et des Français envers ces organisations, sur le sujet de l’attractivité des métiers et de la promotion des filières d’avenir auprès des jeunes. 83% des Français réclament un plus fort investissement dans cette mission ! Cela s’inscrit dans la droite ligne de l’action que nous menons depuis de longs mois autour de la formation et de l’attractivité des métiers du soin pour les jeunes générations.
Pour l’avenir, toujours selon Comfluence, l’aspiration des Français est celle de la consolidation d’un dialogue fructueux entre les associations professionnelles et la puissance publique, pour faire émerger des formes de consensus autour des réformes indispensables pour le pays. Cela s’inscrit en résonance avec la volonté de la FHP, d’être pleinement contributrice aux enjeux, dans le cadre d’une relation fondée sur la confiance et sur la transparence.
Lamine Gharbi