Soucieuse de s’impliquer pleinement dans le jeu démocratique et d’illustrer l’importance que revêt pour elle ce scrutin, la Fédération de l’Hospitalisation Privée a adressé aux douze candidates et candidats à la présidentielle une dizaine de questions, autour de deux angles : leurs grandes priorités pour l’avenir du système de santé ; et leur vision du rôle et de la place des hôpitaux et cliniques privés à missions.
Plusieurs prétendants à l’Elysée ont joué le jeu, et nous avons mis en ligne, sur notre site internet dédié « Votons santé » (votonssante.fr) leurs réponses, le plus souvent longues et argumentées. Une chose est certaine : « les enseignements de la pandémie » ne sont pas oubliés par les candidats, qui au-delà des divergences politiques, font l’éloge « des coopérations entre le secteur public et les établissements privés », « essentielles pour assurer le meilleur niveau de soins à toute la population » : « ce n’est que collectivement que nous pourrons réussir la transformation d’un système de santé concurrentiel basé sur l’offre, à un système de santé complémentaire basé sur la réponse aux besoins. »
Pour y parvenir, une voie est fréquemment prônée : « une approche par les missions, qui rassemble », alors qu’une approche par les statuts « amène à des divisions ». Or, « la santé mérite mieux que des guerres de chapelle ». Améliorer « l’accès aux soins, la continuité, la qualité et la permanence des soins » nécessite un système de santé « qui marche sur ses deux jambes ». Il n’y a « qu’une seule mission de service public » à laquelle chacun doit contribuer « à engagements et responsabilités identiques ». Il convient d’agir « sans tabou » pour rendre le système plus agile.
Si chacun a sa place dans le système de soins, il convient que cette complémentarité permette « d’inventer sur les territoires les solutions les plus innovantes : pas depuis Paris, mais sur le terrain, en redonnant de la liberté et de l’autonomie et en partant des besoins de santé ». La méthode prônée est le plus souvent fondée sur « la confiance en l’intelligence collective » et « la liberté », à rebours des silos et d’une « bureaucratisation » excessive de la santé.
Parfois même, les propositions se font plus précises, quand elles portent « l’équité de traitement » entre public et privé, quand elles prônent la participation du secteur privé à la dynamique de formation et de recherche, ou encore quand elles appellent à ce que les cliniques puissent être terrains de stage pour les internes, bien plus qu’aujourd’hui.
Cette reconnaissance de l’action du privé et de sa place « pleine et entière », de « son professionnalisme » et de « son dévouement », partie intégrante « de la réussite du système de santé », est évidemment un motif de fierté, que je dédie aux milliers de professionnels qui y exercent. Elle doit être toujours mieux traduite dans les faits, dès le début du prochain quinquennat. En attendant d’y œuvrer, allons toutes et tous aux urnes les 10 et 24 avril prochains !