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Feuille de route pour la santé : répondons ensemble aux attentes des Français

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EDITO Lamine Gharbi 20.04.2022 1
Ce matin avait lieu un bel événement organisé par le Medef, la « REF Santé », ouverte par le président Geoffroy Roux de Bézieux : les enjeux de notre système de santé ont été au cœur des échanges des intervenantes et intervenants, provenant de filières et d’horizons de santé variés. Je suis intervenu pour présenter les travaux du Comité des Acteurs de Santé, que je préside : deux années de travaux et de réflexions livrés en synthèse ce matin, autour des grandes priorités qui mériteraient de structurer l’action du gouvernement en matière de santé et de soin.
A cette occasion, les résultats d’une enquête de l’IFOP ont été dévoilés. L’institut de sondage bien connu a demandé aux Français quelles étaient, selon eux, les dimensions du système de santé à améliorer d’urgence... Le premier sujet cité concerne « le recrutement des personnels soignants ». Les pénuries en matière de professionnels de santé inquiètent les citoyens. C’est là une préoccupation plutôt nouvelle dans les études d’opinion sur la santé : la crise sanitaire est passée par là, et la prise de conscience des tensions en ressources humaines provoque beaucoup d’empathie. D’ailleurs, le souci du « bien-être au travail des soignants » arrive en troisième position. En revanche, la seconde dimension prioritaire citée par les Français est plus prévisible, quoique tout aussi majeure : l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire.

Les priorités de la feuille de route affichée par la nouvelle ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, lors de la passation de pouvoir et de son premier déplacement, s’inscrivent en résonance avec ces attentes. Il en ressort une volonté affichée « d’assurer l’accès aux soins pour tous », et de « consolider et adapter » un système de soins largement sous pression, en ville comme à l'hôpital. Sans oublier bien sûr la nécessité traduite dans le nouvel intitulé du ministère, de poser enfin dans notre pays les bases d’une dynamique ambitieuse en faveur de la prévention.

Sur la méthode, la nouvelle ministre souhaite construire les solutions « territoire par territoire, avec les élus, les citoyens, les acteurs de santé de la ville et de l'hôpital », les politiques devant être « accompagnées plutôt que décrétées du haut vers le bas ». Dans ce contexte, la future Convention des parties prenantes annoncée par Emmanuel Macron a vocation à incarner le « changement de méthode » promis pour réformer le système de santé. Ce rendez-vous décisif est d’ores et déjà très attendu par le monde de la santé, et nous souhaitons qu’il soit fondé sur la confiance accordée aux acteurs et sur l’intelligence collective.

D’autres sujets urgents attendent Brigitte Bourguignon : l’élan en faveur de la formation des soignants, la prise en compte des effets délétères de l’inflation sur le secteur de la santé, l’organisation de notre capacité collective à œuvrer ensemble sur les territoires. C’est d’ailleurs ce que désirent les citoyens : 64% estiment qu’un système de santé performant passe par les synergies entre les différents acteurs publics et privés de la santé. Sur tous ces défis, la nouvelle ministre pourra compter sur les 1030 hôpitaux et cliniques privés à missions, et je ne manquerai pas de le lui exprimer lors de notre rencontre prévue la semaine prochaine.