Les débats sur le pouvoir d’achat battent leur plein à l’Assemblée Nationale, autour d’un des sujets majeurs de préoccupation de la population. La spirale inflationniste affecte fortement les Français, et accentue l’impression de déclassement déjà prégnante depuis de nombreuses années dans notre société. Au-delà des effets de manche, il est à souhaiter que le Parlement sorte par le haut de cette séquence, et trouve les lignes de compromis propices à améliorer le quotidien des citoyens.
Parmi les mesures annoncées par le Gouvernement pour pallier ce contexte économique dégradé, figure une revalorisation significative du point d’indice de la fonction publique, à hauteur de 3.5%. Tous les efforts de notre Fédération aujourd’hui tendent vers un but : l’assurance que les professionnels de santé qui exercent dans nos établissements privés bénéficient du même niveau de revalorisation.
C’est au-delà d’une revendication : il s’agit d’un enjeu de justice, alors même que les soignants du privé, comme ceux du public, sont mis depuis plus de deux ans à rude épreuve. La lassitude, le découragement les gagnent, et certains jettent l’éponge, quand ceux qui restent voient leur charge de travail encore alourdie.
Dans le secteur privé, 20% des postes de soignants ne sont plus pourvus, contre 7% avant la crise sanitaire, au moment même où les hôpitaux publics, eux-mêmes saturés en cette période estivale, nous adressent des patients. Ce cercle vicieux doit être brisé, et vite.
Que ce soit pour les revalorisations salariales ou la majoration des heures supplémentaires, le principe dont nous demandons l’application est simple : la symétrie de traitement entre des professionnels qui, quel que soit le statut de leur lieu d’exercice, font montre du même engagement.
Dans sa définition, le terme « symétrie » renvoie aux notions d’équilibre, d’harmonie. Ce n’est pas ce qui caractérise le plus aujourd’hui notre système de santé fortement sous pression… Alléger les tensions suppose donc une reconnaissance juste de chacune de ses composantes, individus comme organisations, et les professionnels des hôpitaux et cliniques privés attendent des signes forts en ce sens.
Lamine Gharbi