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Au-delà d’une conférence, un moment d’unité

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EDITO

Ce matin, la FHP organisait une conférence sur la nouvelle donne politique issue des dernières élections, et la manière dont pourront être portées dans ce cadre les grandes priorités de santé dont notre pays a besoin. Certes, la séquence politique est complexe, avec un profond sentiment « d’impuissance publique », pour reprendre les termes du philosophe Pierre-Henri Tavoillot, face aux maux de notre système de santé.

 

Mais les nombreuses personnalités présentes auprès de nous, dont des parlementaires, ont aussi dit leur conviction que les leviers d’une réelle transformation du système, au plus près des besoins des patients, existent, sous réserve que se déploie le volontarisme nécessaire  : un va-et-vient constant entre les décisions prises et les réalités de terrain ; une co-construction étroite sur les territoires entre toutes les parties prenantes, élus, acteurs de santé, patients ; la contribution en complémentarité à l’intérêt général, fondée sur des missions partagées ; des visions pluriannuelles et prospectives étayées par la donnée ; le confiance a priori, le droit à l’expérimentation et l’évaluation ; le contrat, plutôt que la contrainte ; et la nécessité d’un cap collectif clair, d’une vision autour de grandes priorités qui nous embarquent tous ensemble.

 

Ce qui m’a marqué – et ce qui est rassurant ! – c’est la grande convergence de vues des intervenantes et intervenants, dans leur diversité, autour de ces principes. Ce sont des messages puissants, qui doivent être entendus dans le cadre du Conseil National de la Refondation en santé, et qui sans doute même, mériteraient d’en constituer le socle fondateur.

 

Je retiens aussi de la matinée une phrase d’Anne-Marie Armantéras, la nouvelle présidente du CA de l’ANAP : prendre soin du système de santé et de ses valeurs, c’est prendre soin de la démocratie. C’est vrai : quand on a des difficultés d’accès aux soins, par exemple, on éprouve un sentiment d’abandon démocratique. Il y a donc des enjeux qui nous dépassent, qui nous obligent et qui convoquent notre esprit de responsabilité à tous, quel que soit notre statut et notre rôle.

 

Puisqu’il est question de responsabilité, je voudrais en profiter pour repasser quelques messages simples, mais qui ont été trop oubliés ces derniers temps. La grippe, le Covid, reviennent en force. Les personnes vulnérables doivent être protégées par la vaccination ou le rappel. Pour les autres, il est temps de renouer avec le port du masque lorsque le lieu le nécessite, et les gestes-barrières. Notre système de santé, sous tension, vous en sera très reconnaissant… et toutes les personnes fragiles aussi.

 

Lamine Gharbi