Paris, le 5 juillet 2021 - La Fédération de l’hospitalisation privée dresse un point d’étape sur la mise en oeuvre opérationnelle du Ségur du numérique en santé destiné à généraliser le partage fluide et sécurisé des données de santé entre professionnels et usagers pour mieux soigner et accompagner.
2 milliards d’euros ont été accordés pour soutenir le développement massif et cohérent du numérique en santé sur le territoire national. Cet investissement historique vise à accélérer la modernisation, l’interopérabilité, la réversibilité, la convergence et la sécurité des systèmes d’information de santé.
Depuis avril 2021, 19 hôpitaux et cliniques privés se sont engagés dans une phase pilote. Ils sont répartis sur différents territoires (Loire Atlantique, Rhône et Sud Francilien) et tous les champs d’activités sont concernés : Médecine Chirurgie Obstétrique (MCO), Soins de Suite et de Réadaptation (SSR), Psychiatrie (PSY) et Hospitalisation à Domicile (HAD). Le Ségur du Numérique porte des ambitions qui exigent agilité, pragmatisme et s’inscrit dans une dynamique de concertation au plus près des réalités des établissements. Le succès du programme repose sur l’appropriation des établissements et la réalité de son opérationnalité. Il ne peut être une déclinaison technocratique. « Les établissements privés pilotes de la FHP le démontrent quotidiennement par l’engagement des équipes qui le portent avec réussite », selon la Délégation ministérielle au Numérique en Santé.
Liste des 19 hôpitaux et cliniques privés pilotes
Hôpital Privé Natecia (69-MCO)
Hôpital Privé Jean Mermoz (69-MCO)
Clinique de Champvert (69-Psy)
Clinique La Chavannerie (69-Psy)
SSR IRIS (69-SSR)
Clinique Pierre de Soleil (74-SSR)
Polyclinique de l’Europe (44-MCO)
Santé Atlantique (44-MCO)
Clinique Brétéché (44-MCO)
Clinique Sainte Marie (44-MCO)
CSSR Roz Armor (44-SSR)
Centre de réadaptation l’Estuaire (44-SSR)
Clinique de la Brière (44-Psy)
Hôpital Privé du Confluent (44-MCO)
Clinique Chirurgicale de la Loire (49-MCO)
HAD Institut Médical de Serris (77-SSR)
Nord Seine et Marne (77)
Pôle Santé Oréliance (45-MCO)
Clinique des Pays de Meaux (77-SSR)
Dans cette phase d’expérimentation, il s’agit pour les établissements privés pilotes d’alimenter le Dossier Médical Partagé (DMP) et transmettre par messagerie sécurisée des documents de sortie patients indexés par l’Identité Nationale de Santé (INS), et ainsi d’éprouver en vie réelle l’opérabilité
des fonctionnalités socles du Ségur par la mise à niveau des logiciels des établissements de santé et l’adaptation des organisations. Dès cette année, les établissements de santé devront alimenter le DMP avec un standard commun exigé des éditeurs pour l’efficience des parcours de soins, des exercices professionnels et, surtout, pour rendre le patient acteur de sa prise en charge via Mon espace santé, selon Dominique Pon, Responsable ministériel au Numérique en santé.
« Le Ségur numérique est une réalité. Les pilotes que nous accompagnons en sont la preuve opérationnelle. L’engagement du couple établissement-éditeurs permet de donner corps au programme et d’identifier les freins techniques et organisationnels pour nourrir les cahiers d’exigence. Au bénéfice de l’ensemble des acteurs, il nous est permis de dire que le programme est opérationnel. La dynamique est à souligner et les résultats sont au rendez-vous. », indiquent Nolwenn François et Jean Christophe Turbatte, Experts Métier Etablissements de Santé et Système d’Information à l’Agence du Numérique en Santé (ANS).
A ce jour, cette expérimentation a permis d’identifier les freins et irritants du dispositif aux fins d’alimenter les cahiers d’exigences des éditeurs. Sous la coordination de l’ANS et dans un étroit partenariat avec les éditeurs, cette expérimentation s’est révélée pleine d’enseignements pour la communauté hospitalière et ses éditeurs. « Ce ne sera pas le grand soir, car il faudra entre deux et trois ans avant que tous les logiciels de santé soient mis à jour et que tous les professionnels de santé en France partagent les données numériques de santé, mais dès 2022, la dynamique sera fortement enclenchée », prédit Dominique Pon.
« Le Ségur numérique est devenu réalité et la méthode choisie pour optimiser les travaux est la bonne. Ce Ségur s’inscrit en effet dans une large concertation avec les acteurs. La FHP proactive a souhaité dès le début mettre à disposition de la communauté les compétences et l’agilité de ses établissements. Il s’agit d’éprouver sur le terrain les attendus du Ségur numérique. Le succès de l’opération profitera à l’ensemble des établissements. Je remercie la Délégation ministérielle au Numérique en Santé (DNS) pour avoir répondu favorablement à notre initiative, et l’Agence du Numérique en Santé pour sa coordination efficace, ainsi que les éditeurs qui nous accompagnent. », déclare Lamine Gharbi, Président de la Fédération de l’Hospitalisation Privée (FHP).
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